On devient ce que l’on est, et cela sans même le vouloir et malgré toute volonté adverse. […] Chez Goethe, le subconscient est presque toujours actif et prêt à livrer à la volonté les œuvres multiples qu’il élabore sans elle et loin d’elle. […] La difficulté était là d’obtenir par force de volonté, ce qui ne s’obtient, à vrai dire, que par acte spontané de la nature. » Il arrive aussi, tout au contraire, qu’une œuvre antérieurement conçue, et dont on repousse l’exécution, finisse par s’imposer à la volonté. […] L’inspiration, si elle est un état second, peut donc être un état second provoqué par la volonté. […] Il y a donc un subconscient qui n’est pas spontané, qui vient se mêler au conscient quand la volonté en a besoin, mais qui, peu à peu, au cours d’un travail, se substitue à la volonté.