Au lieu de volontés individuelles, ce sont des volontés générales qui occupent la scène ; l’historien n’a pas plus qu’Hérodote l’idée de remonter jusqu’aux causes plus profondes, naturelles ou économiques, qui expliquent les causes politiques elles-mêmes des faits racontés. […] La volonté des individus ou des partis, voilà les obstacles ou les auxiliaires dont se préoccupe la prudence de ces personnages. […] Seulement, ils ont également la conscience des nécessités qui pèsent sur la volonté, des idées communes qui dominent leur pensée, des forces générales qui contrarient ou favorisent l’accomplissement de leurs desseins. […] Il y a là évidemment un concours de causes supérieures à la volonté des bourreaux et des victimes. […] Mais cela le dispense-t-il de la déplorer, de regretter amèrement que les passions aient à ce point triomphé des idées et des volontés ?