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398. (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète

Nos rêveries font les fleurs plus charmantes, le ciel plus profond, les couchants plus diaprés, les voix de la nature plus émouvantes. […] Des voix s’élèvent, frémissantes et passionnées, qui ne sont la voix d’aucun être. […] Seule, la grande voix de l’orchestre s’élève comme d’elle-même, et plane dans le silence absolu. […] De là cette magnifique sonorité que prend leur voix, comme si toujours un chœur invisible chantait avec eux. […] Les forêts mugissent ; mille voix s’élèvent.

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