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349. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite.) »

Ordinairement, le poëte chrétien classique s’inspire de David et des Psaumes, la haute source première, et il les paraphrase plus ou moins en adaptant le chant à sa voix : ainsi fait Racine, ainsi fait Le Franc, ainsi Lamartine ; ainsi fait Veyrat. […] si ce n’est assez de ces grandes épreuves Pour m’élever à toi sur ton divin Thabor, Fais entendre ta voix et dis-moi sur quels fleuves    Je dois aller pleurer encor ;    Sur les saules de quelle rive    Je pendrai ma harpe plaintive ; Sur quels tombeaux chéris j’irai m’agenouiller. […] Deux voix s’élèvent tour à tour Des profondeurs troubles de l’âme : La raison blasphème, et l’amour Rêve un dieu juste et le proclame.

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