Bonstetten, qui vécut longtemps à Nyon avant d’être à Genève, était, à travers son accent allemand de Berne, un homme du xviiie siècle accompli. […] La plante est là, entière, authentique et reconnaissable à un certain point ; mais où est sa couleur, son port, sa grâce, le souffle qui la balançait, le parfum qu’elle abandonnait au vent, l’eau qui répétait sa beauté, tout cet ensemble d’objets pour qui la nature la faisait vivre, et qui vivaient pour elle ? […] Elle devrait suffire à faire vivre le nom de Frédéric Monneron, à l’empêcher de tout à fait mourir.