Ce qui me met en garde, c’est qu’il me semble que Thérèse et Jacques vivent moins que les personnages épisodiques du roman, ils sont, en quelque manière, moins vivants que leurs actes. […] C’est devant une fresque de Fra Angelico, où de pâles figures, de peu de matière, expriment l’amour divin, que Jacques et Thérèse se donnent leur premier et brûlant et pesant baiser… L’image des choses mortes excite leur lugubre ardeur de vivre. […] D’ailleurs, par l’opinion qu’il a lui-même de ce monde, un bon nihiliste comprend aisément bien que, pour son compte, il s’en abstienne que l’homme place au-delà de la terre sa raison de vivre et son « idéal ».