C’est un grand avantage pour parler d’un écrivain que d’avoir vécu dans sa familiarité, car il y a toujours beaucoup de l’homme dans l’auteur. […] Mais on peut décrire la vie du gentilhomme savoyard de ces vallées quand on a eu, comme moi, le hasard et le bonheur de vivre avec eux et de leur vie dans sa jeunesse. […] Il mourut le plus honnête et le plus éloquent des hommes de parti, au lieu de vivre et de mourir le plus honnête et le plus éloquent des philosophes chrétiens. […] que de petits hommes et de petites choses, je me disais : “Suis-je donc condamné à vivre et à mourir ici comme une huître attachée à son rocher ? […] Si j’ai vécu jusqu’à présent d’une manière irréprochable, j’en ai recueilli le prix dans cette occasion.