Ne peut-on vivre heureux sans cette régularité de mode qui fait passer aux plaisirs par les peines, l’assiduité, l’importunité, l’exclusion de toute autre liaison ? […] vous serez mon amie tant que je vivrai. […] Issu d’une ancienne maison, fils d’un père noble et généreux qui s’était ruiné dans l’ambassade de Venise et qui vivait en Touraine, né dans Venise même où il avait eu pour marraine la République, et salué en naissant d’une lettre complimenteuse de Balzac, il fut d’abord et pendant des années simple lieutenant général du bailliage d’Angoulême : c’est là que dans une tournée de Grands Jours, vers 1691, il fut en quelque sorte découvert par M. de Caumartin, qui se prit aussitôt d’enthousiasme pour lui et le mit en relation étroite avec M. de Pontchartrain, contrôleur général et depuis chancelier. […] Houllier (son grand-père maternel) vivait encore et était lieutenant général du bailliage d’Angoulême… Il proposa de résigner sa charge à mon père. […] Il vivait médiocrement bien avec quelques portions de sa compagnie, des sots de provinciaux qui tenaient leur morgue.