Coligny y allait trouver son compte, s’il avait vécu. […] Il lui semble, en un mot, voir jusque dans cette docilité son orgueil qui se transforme, s’il faut ainsi dire, en Ange de lumière, pour avoir de quoi vivre. […] Pour moi, je lui souhaite la mort, ne comprenant pas qu’elle puisse vivre après une pareille perte. » Et sept jours après cette lettre (27 juin) : « J’ai vu enfin Mme de Longueville ; le hasard me plaça près de son lit : elle m’en fit approcher encore davantage, et me parla la première, car pour moi, je ne sais point de paroles dans une telle occasion ; elle me dit qu’elle ne doutoit pas qu’elle ne m’eût fait pitié ; que rien ne manquoit à son malheur ; elle me parla de Mme de La Fayette, de M. d’Hacqueville, comme de ceux qui la plaindroient le plus ; elle me parla de mon fils, et de l’amitié que son fils avoit pour lui : je ne vous dis point mes réponses ; elles furent comme elles devoient être, et, de bonne foi, j’étois si touchée que je ne pouvois pas mal dire : la foule me chassa. […] Ce sont d’heureux hommes que ceux qui vivent ainsi grands hommes pour tous leurs amis, et que tous les autres ignorent177.