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422. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »

« On ne doit aux morts, dit au même lieu Lamotte, que la vérité ; aux vivants, on doit des égards. » Encore une pensée spécieuse. […] Que gagne un mort à ce qu’on la lui dise, ou un vivant à ce qu’on la lui taise ? La vérité se doit à tous, mais aux vivants bien plus qu’aux morts, et aux morts dans l’intérêt seul des vivants. […] Le conseil de garder la vérité pour les morts et les égards pour les vivants, sert à faire excuser les vérités qu’il croit dire à l’Iliade d’Homère, et à obtenir des égards pour la sienne.

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