De ces trois langues, il y en a deux qui sont restées à l’état de débris et de résidus vivants, le basque, retranché dans les Pyrénées occidentales, le bas-breton, qui persiste cantonné aux extrémités de l’Armorique. — Quant à la troisième langue dont parle César, Fauriel, qui la nomme proprement le gaulois, ne sait trop où en placer le siège ; il ne croit pas qu’il en reste aujourd’hui de vestige vivant, mais il ne doute pas qu’elle ne fût parlée au ve siècle dans quelques cantons particuliers de la Gaule, et il cite à ce propos un passage curieux de la vie de saint Martin, par Sévère Sulpice : « On sait, dit Fauriel, que cette vie de saint Martin est écrite dans la forme d’un dialogue où figurent trois interlocuteurs, Posthumianus, Gallus, et Sulpice Sévère lui-même. […] Et pour suivre la même image, l’humble aîné, toujours vivant, se serait présenté après le décès de l’illustre cadet et aurait simplement repris ses droits au patrimoine. […] Fauchet, notamment, dressa un catalogue de cent vingt-sept de ces poètes français vivant avant l’année 1300. […] L’autre, dû aux notaires et aux moines, alors que les langues nouvelles commençaient à s’écrire, est dénué d’importance. » La haute période du bas-latin était une époque encore vivante. […] Elle se faisait avant la mort de madame son épouse, et ils étaient résolus de s’y retirer tous les deux et d’y passer le reste de leurs jours, y vivant comme saint Paulin et sa femme sainte Thérèse (Thérasie)… » 14.