C’est à eux sans doute qu’il appartient de juger les ouvrages anciens et modernes ; mais il seroit bon, ce me semble, d’établir là-dessus une différence entre les auteurs des siécles passez et les auteurs vivants. […] Me D n’est pas de mon avis ; elle a crû que c’étoit me faire grace de ne m’accorder que les égards que j’ay eus pour Homere, elle n’a fait attention en cela qu’à la supériorité de l’un, et à la médiocrité de l’autre ; et elle me traite sans scrupule comme mort, et Homere comme vivant, parce qu’elle l’a fait revivre dans sa traduction. […] Mais je soûtiens toûjours que personne aujourd’hui n’est juge competent de cette expression, et qu’il n’y a que les langues vivantes qui puissent s’apprendre au point qu’il faut pour juger en détail de l’élégance d’un auteur. […] Mais, pour vous consoler, c’est assez de sçavoir que vivant ou mourant, Hector fait son devoir.