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1069. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1876 » pp. 252-303

Mardi 20 juin Tout homme de lettres est toujours un individu biscornu, hanté par des originalités bizarres, et il n’y a pas besoin pour être ainsi, d’être un imaginateur, un poète, un romancier ; il suffit qu’on soit un homme, vivant de la vie des lettres. […] Mardi 29 août Partout autour de moi, des morts subites, des coups de foudre, des vivants comme assassinés. […] Les gens qu’on coudoie, on ne voit pas leurs figures ; le gaz qui commence à s’allumer dans les boutiques y met une lueur diffuse, où l’on ne distingue rien, et la locomotion remue votre cervelle, sans que les yeux soient distraits, au milieu de ces choses endormies, et de ces vivants à l’état d’ombres.

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