Des pilastres, des étages de portiques, des labyrinthes de galeries, des salles immenses amoncelées en tours, des temples accumulés comme des cellules d’abeilles, des allées sans fin, peuplées de dieux et de monstres, une ville de pierre, exhaussée d’assises en assises comme pour escalader le ciel immobile, et plongée dans les entrailles du sol par ses souterrains béants : déjà effrayés par ce labeur gigantesque, les voyageurs s’approchèrent. […] Nos sciences ressemblent à ces villes : des générations meurent occupées à graver sur nos livres l’innombrable catalogue des faits ; et ce terrible labeur n’est rien.