Vers le 20 janvier (1555) on apprit à Sienne que le marquis de Marignan faisait venir de Florence une artillerie complète pour battre la ville. […] disaient les dames et les peureux (car en une ville il y a d’uns et d’autres), que ferons-nous, si notre gouverneur meurt ? […] On ne le voyait, quand il allait par la ville, qu’enveloppé d’étoffes et de fourrures à cause de l’hiver. […] C’est en ce déguisement et avec cette bonne mine d’emprunt qu’il traverse la ville à cheval et se rend au palais où il trouve les principaux Siennois assemblés. […] Après être allé quelques semaines voir sa maison et sa famille en Gascogne, avant la fin de l’année, Montluc retourne en Italie chercher de nouveaux hasards : dès les premiers moments, il s’y expose en soldat ; il va à cheval reconnaître une ville qu’on doit assiéger, à moins de cinquante pas et en plein jour.