Ce n’est pas aux forêts qu’il parle, c’est aux villes. […] Orphée apprivoise les bêtes fauves ; Amphion bâtit des villes. […] Moi aussi, j’ai pour souci une fumée, la fumée des villes qui brûlent là-bas. […] Le poëte arrive au milieu de ces allants et venants qu’on nomme les vivants, pour apprivoiser, comme l’Orphée antique, les mauvais instincts, les tigres qui sont dans l’homme, et, comme l’Amphion légendaire, pour remuer toutes les pierres, les préjugés et les superstitions, mettre en mouvement les blocs nouveaux, refaire les assises et les bases, et rebâtir la ville, c’est-à-dire la société.