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1849. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VII. Les poëtes. » pp. 172-231

Que serait-ce si j’entrais dans le détail, si je décrivais la poëtesse proposée en prix, « avec ses yeux de bœuf et ses mamelles de vache », si je racontais les sauts des poëtes qui barbottent dans Fleet-Ditch, le plus ignoble égout de la ville, si je traduisais jusqu’au bout les vers extraordinaires où « les nymphes de la fange, charmées de la mine du plongeur l’attirent sur leur cœur, où la jeune Lutetia plus douce que le duvet, Nigrina la noire, et… se disputent son amour dans les palais de jais de leurs bas-fonds1118. » Il faut s’arrêter ; il y a tel passage, par exemple la chute de Curl, que Swift seul eût semblé capable d’écrire ; encore on l’excuserait dans Swift ; l’extrémité du désespoir, la rage de la misanthropie, le voisinage de la folie ont pu le porter à de tels excès.

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