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459. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — I. » pp. 19-35

Lorsque Fénelon, jeune, entendait les prédicateurs les plus célèbres de son temps, et Bourdaloue tout le premier, il n’était point entièrement satisfait ; il eût voulu en maint cas une manière de prêcher plus vive, plus courte, plus familière, plus nuancée ; il eût voulu qu’on ne pût en rien soupçonner que le discours qu’on écoutait était un discours écrit à l’avance, appris et retenu, mais qu’à de certaines inflexions, à de certaines marques involontaires et même à des négligences, on crût sentir que cela était dit de source et d’abondance de cœur, et que cette éloquence coulait de génie. […] Avant d’ouvrir les écrits spirituels de Fénelon ou ceux de tout autre chrétien, c’est là ce qu’il faut se dire pour ne pas être étonné de certaines expressions vives. […] J’ai parlé d’images : en voici une qui me paraît du plus vif et du plus joli Fénelon.

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