Après des études rapides, mais qui laissèrent une trace durable dans cette facile et spirituelle intelligence, le jeune Saint-Arnaud entra en 1815, à dix-sept ans, dans les gardes du corps ; sa jeunesse fut vive et orageuse. […] Le général se prend de goût et d’amitié pour ce lieutenant de grenadiers si vif, si spirituel et si amusant ; il le mettra plus tard à l’épreuve et en vue dans toute circonstance de guerre, et le traitera comme son élève préféré. […] Les lettres écrites pendant cette période de commandement sont très vives, animées d’incidents ; les aperçus s’étendent ; le ton s’élève sans que l’enjouement diminue. […] vive la gloire ! […] Et encore, à la date du 11 juillet : « Les Russes m’ont causé une des douleurs les plus vives que j’aie ressenties de ma vie.