Walsh1101, « l’encourageait en lui disant qu’il y avait encore un chemin ouvert pour exceller ; car si les Anglais avaient plusieurs grands poëtes, ils n’avaient jamais eu de grand poëte qui fût correct ; et il l’engageait à faire de la correction son étude et son but. » Il suivait ce conseil, s’exerçait la main par des traductions d’Ovide et de Stace, et par des remaniements du vieux Chaucer. […] À dix-sept ans, ayant connu le vieux Wycherley, qui en avait soixante-dix, il entreprit, sur sa demande, de lui corriger ses poëmes, et les corrigea si bien, que celui-ci en fut charmé et mortifié. […] Il a tous les appétits et tous les caprices d’un vieil enfant, d’un vieux malade, d’un vieil auteur, et d’un vieux garçon. […] Swift lui reproche de n’avoir jamais de loisir pour la conversation ; la cause en est « qu’il a toujours en tête quelque projet poétique. » Ainsi rien ne lui manque pour atteindre l’expression parfaite : la pratique d’une vie entière, l’étude de tous les modèles, l’indépendance de la fortune, la compagnie des gens du monde, l’exemption des passions turbulentes, l’absence des idées maîtresses, la facilité d’un enfant prodige, l’assiduité d’un vieux lettré. […] Ces vilenies, les chemises sales, l’habit crasseux, vieux de six ans, le poudding rance et le reste sont dans Pope comme dans Hogarth, avec une crudité et une précision anglaises.