Ce n’était pas une petite affaire de transporter dans une tragédie française, sur le théâtre d’une nation noble et généreuse, le bourreau de Polyxène et le barbare assassin du vieux Priam. […] Quel contraste que celui d’un vieux guerrier sombre et cruel, à côté d’une jeune beauté douce et modeste ! […] Prétendrait-on que ce vieux Mithridate, plein de passions et de vices, fût un homme parfait ? […] Peut-elle s’amuser à répéter un vieux conte, quand le glaive est sur la tête de sa fille ? […] Les gens sages et pieux furent écoutés cette fois ; on ne les traita point de vieux radoteurs, de tristes pédants à maximes antiques, comme cela n’arrive que trop souvent.