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1477. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »

Mais pour Montaigne, malgré ses taches légères et ses souillures, c’est bien différent : lui, il mérita de trouver sa fille d’alliance, une personne de mérite, une intelligence ferme, cette demoiselle de Gournay qui se voua à lui, fut sa digne héritière littéraire, son éditeur éclairé, mais qui elle-même, d’une trop forte complexion et d’une trop verte allure, finit par prendre du poil au menton en vieillissant et par devenir comme le gendarme rébarbatif et suranné de la vieille école et de toute la vieille littérature, — un grotesque, une antique. […] Mlle d’Ars, fille du comte d’Ars, homme de condition, mais pauvre, avait épousé M. de Verdelin, vieux, laid, sourd, dur, brutal, jaloux, balafré, borgne, au demeurant bonhomme quand on savait le prendre, et possesseur de quinze à vingt mille livres de rentes auxquelles on la maria71. […] Il était veuf d’une première femme, Mme la comtesse de Charité, née de la Doubard-Beaumanoir, veuve elle-même… » Il n’en résulte pas moins qu’il était borgne, vieux, rude, etc.

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