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830. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Lacordaire. Conférences de Notre-Dame de Paris » pp. 313-328

telle est la vie qu’il faut couler dans ce beau moule de l’art oratoire, si l’on ne veut pas qu’à la longue il se brise comme un plâtre creux. […] indépendamment de ce que l’âme et la foi du prédicateur versent dans sa parole de chaleur, de mouvement et de vie, il y a toujours au fond de toute prédication chrétienne deux sciences immenses et formidables : la science de Dieu et la science de l’homme, la théologie et la morale. […] Il pouvait s’enfoncer dans le sanctuaire, dans la solitude, dans l’absence, dans la vie lointaine, dans la tombe… Il a passé. […] Après le discours éteint, fumant, évaporé, le livre, qui condense la vie de la parole et qui la force à reparaître et à rester là pour qu’on la juge ; le livre, qui affronte la pensée solitaire, glacée, difficile ! […] La vie lui a dit tous ses secrets les plus enivrants et les plus douloureux.

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