C’est d’ailleurs un événement à peu près unique dans la vie, et qui sert plus qu’aucun autre à la connaissance parfaite de cette classe d’hommes qu’on appelle courtisans. […] La résolution où il trouva le roi de demeurer à Trianon ne l’empêcha pas de travailler fortement à l’en détourner, et il y réussit avec facilité ; car le roi, qui n’avait jamais eu dans sa vie que la volonté des autres, n’avait pas plus la sienne dans ce moment. […] J’y voyais aussi mon intérêt, car j’acquérais par une conduite assidue pendant sa maladie, et par dix nuits passées auprès de son lit, le droit de reprendre après sa guérison mon train ordinaire de vie. […] s’il les fallait pour sauver la vie du roi, je vous dirais : Mon ami, coupez-les-moi tous les deux ; c’est un si bon maître ! […] Il était médecin de Mme Dubarry depuis sa naissance, et l’avait vue dans toutes les différentes époques de sa vie.