Mais il n’en est point ainsi : quand nous jouissons, souffrons, voulons, nous avons le sentiment du courant de la vie. […] Le fond même de la vie est l’appétit, et l’appétit enveloppe simultanément le germe d’une prévision et d’une mémoire. […] La vie, encore une fois, est indivisiblement intensive, extensive et protensive. […] Sans la conscience immédiate de la co-existence de plusieurs états, la vie mentale serait une succession de sensations isolées. […] Toutes ces séries restent d’abord flottantes et discontinues dans son imagination, sa vie étant un rêve.