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471. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre cinquième. De l’influence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la langue. »

Tout, chez lui, vient de cette raison générale qui, dans la conduite, se manifeste par la vertu, et, dans les travaux de l’esprit, par le goût. […] La supériorité de son caractère, l’autorité de sa vertu, que relevait la persécution, l’ardeur d’une sorte de renaissance du catholicisme, réunirent autour de lui, dans une solitude à la fois pieuse et savante, plusieurs personnages de distinction. […] Malgré une vertu admirable, il ne fut exempt ni d’ambition ni de haine. […] Il en est du traité de Nicole comme de certaines vertus modestes : on les ignore, parce qu’elles ne sont pas actives, et parce que leur perfection, tout intérieure, consiste moins à agir qu’à s’abstenir. […] Les auteurs n’ont pas signé leurs ouvrages ; pourquoi vouloir y mettre des noms, au risque de diminuer la vertu de tous pour ajouter à la gloire de quelques-uns ?

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