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27. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre V. De la littérature latine, pendant que la république romaine durait encore » pp. 135-163

La vertu consistait, chez les anciens, dans la force sur soi-même et l’amour de la réputation. […] Cicéron, dans ses Offices, parle du décorum, c’est-à-dire, des formes extérieures de la vertu, comme faisant partie de la vertu même ; il enseigne, comme un devoir de morale, les divers moyens d’imposer le respect, par la pureté du langage, par l’élégance de la prononciation. Tout ce qui peut ajouter à la dignité de l’homme, était la vertu des Romains. […] Ce ne sont ni les préjugés de la société, ni les opinions philosophiques qui disposent de notre cœur ; c’est la vertu, telle que le ciel l’a créée, vertu d’amour ou vertu de sacrifice, mais toujours délicatesse et vérité. […] À Rome, la philosophie avait été adoptée comme un appui de la vertu ; les hommes d’état l’étudiaient comme un moyen de mieux gouverner leur patrie.

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