L’apparence de sa guérison ne laissait pas de tromper les amis ; ils espéraient ce qu’ils désiraient : « Sa convalescence, après une assez longue maladie qui nous a fort alarmés, se confirme de jour en jour (18 décembre), et elle doit augmenter notablement par la grande joie que lui donne l’heureux retour de son fils avec M. de Bonrepaux, qui l’avait mené à La Haye et qui l’a ramené, pour le remener en Hollande après un peu de séjour qu’il est venu faire à la. […] Voici ce qui donna lieu à l’idée qui m’en vint. […] M. de Moramber le fils, qu’on nomme Riberpré, du nom d’un fief qu’a le père à Éclaron, me vint voir quelques jours après à son retour de la campagne. […] Je recommande cette alliance à vos prières, monsieur. » Puis vient le récit de la noce, des cérémonies et de l’allégresse toute modeste qui anime cette alliance entre deux familles chrétiennes. […] Voici donc sa réponse : « Je félicite l’illustre voisin de l’heureuse alliance dont vous êtes l’entremetteur ou plutôt le médiateur, médiateur entre Dieu et vos amis, car un bon mariage ne peut venir que de Dieu : Domus et divitiæ dantur a pcirentibus : a Domino autem proprie uxor prudens.