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3549. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VIII : Hybridité »

— D’après les diverses lois que nous venons d’exposer comme gouvernant la fécondité des premiers croisements et des hybrides, nous voyons que, lorsque des formes, considérées comme autant d’espèces bien distinctes, sont croisées, leur fécondité croît depuis zéro jusqu’à une fécondité parfaite, et même, dans certaines circonstances, jusqu’à une fécondité exceptionnelle ; que leur fécondité est éminemment susceptible de s’accroître ou de diminuer sous des conditions favorables ou défavorables, et en outre qu’elle varie par suite de prédispositions innées ; que la fécondité des premiers croisements n’est en rien corrélative à celle des hybrides qui en proviennent ; que la fécondité de ces hybrides n’est point en connexion avec les ressemblances extérieures plus ou moins grandes qu’ils ont avec l’un ou l’autre de leurs parents ; et qu’enfin la facilité d’opérer un premier croisement entre deux espèces quelconques ne dépend pas toujours de leurs affinités systématiques ou de leurs ressemblances extérieures.

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