Erronées, ils seront non avenus ; car le mérite ou l’insuffisance de la langue et du style dépend expressément de la conception première ; justes et opportunes, ils vaudront nécessairement quelque chose. […] L’immense succès de ce roman donne, en dernier lieu, la mesure de ce qu’il vaut. […] C’est le plus fécond, le plus éloquent, le plus lyrique, le plus extraordinaire des amateurs poétiques du dix-neuvième siècle ; mais le goût ardent, le désir puissant du Beau n’en valent point la passion absolue et satisfaite, et nul ne possède la Poésie, s’il n’est exclusivement possédé par elle. […] Il faut réduire à ce qu’elle vaut cette prétention comique, propre aux Français, de penser et d’exiger qu’on pense. […] Ceux qui l’ignorent et ceux qui la méconnaissent, s’ils existent, ne valent pas qu’on se préoccupe de leur incurie ou de leur obstruction mentale.