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12. (1890) L’avenir de la science « Préface »

Mieux vaut un peuple immoral qu’un peuple fanatique ; car les masses immorales ne sont pas gênantes, tandis que les masses fanatiques abêtissent le monde, et un monde condamné à la bêtise n’a plus de raison pour que je m’y intéresse ; j’aime autant le voir mourir. […] Cela ne vaudrait pas la peine, puisque l’oranger qui ne produit pas d’oranges n’est plus bon à rien. […] L’homme formé selon ces disciplines vaut mieux en définitive que l’homme instinctif des âges de foi. […] Cela, dira-t-on, ne vaut pas le paradis que la science nos enlève. […] Mieux vaut un peu de bonne science que beaucoup de mauvaise science.

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