C’est dans ce sens purement extérieur qu’on peut dire d’Hugo qu’il représente une valeur esthétique plus variée, plus féconde et plus dense, de nature donc à lui assurer une suprématie où tendirent avec des énergies inégales ceux qui vécurent dans son temps. […] Dans ce monde qu’il rêva un peu vaniteusement de condenser en un poète, il a valeur d’un mont lucide et couronné d’orages, d’un fleuve scintillant, aux vagues de boue ; il y a aussi la valeur d’un homme. […] Dans les limites que vous indiquez — un poète mort du xixe siècle — je m’adresse à Lamartine ou à Desbordes-Valmore lorsque je veux trouver une inspiration tendre et nuancée, à Baudelaire (bien qu’il ait eu toujours une sensibilité artificielle) pour rencontrer l’un des rares faiseurs de vers qui aient eu le sens de la métrique et connu la valeur des mots.