… Mais, pour un livre qui a déjà produit son effet, qui n’a plus sa fleur, qui est tombé peut-être sous le coup de cette indifférence du public dont furent frappés pendant longtemps un si grand nombre de chefs-d’œuvre, pour un pareil livre à reprendre et à relancer, le libraire n’a plus que son appréciation, son sentiment de la valeur de l’ouvrage, sa propre perspicacité. […] Non que je n’estime Brillat-Savarin à sa valeur : il a de l’esprit, de l’agrément, du sel ; mais Stendhal (Beyle) a bien mieux que cela, et l’on peut dire que Brillat est à Beyle ce qu’un chef ordinaire eût été à Carême.