/ 1691
13. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre premier. La critique et la vie littéraire » pp. 1-18

Et, à m’analyser moi-même, je reconnais que, sauf les rares satisfactions de malignité à découvrir des défaillances chez un camarade de lettres, agrément de mes lectures a toujours coïncidé avec la reconnaissance de leur valeur. […] Il n’est pas exact que la valeur du prosateur ou du poète, en tant que créateur de fictions, fixe sa valeur de critique. Au plus fixe-t-elle sa valeur d’écrivain, de chroniqueur. […] Mais l’autre avait tort aussi bien, et ses propres articles le condamnaient : sans doute la vie littéraire n’était pour lui qu’un prétexte à causeries d’histoire et mœurs, mais tout de même lui advenait-il de parler des livres et, bon gré mal gré, de les juger, soit de leur assigner non leur valeur absolue (ce qui n’a pas de sens), mais celle qu’ils prenaient à ses yeux. […] Mais c’est tout bénéfice pour les bons qu’on met seuls en valeur.

/ 1691