Je suis si convaincu de cette vérité sociale, que je ne passe guère dans les rues sans baisser la tête. […] « Eh bien, si vous le voulez, ce sera un grand crime, une grande vérité, dont notre solitaire s’occupera : Agrippine assassinée par son fils. […] Les philosophes se servirent de ces idées des peuples pour sanctifier de bonnes lois par le sceau de la religion, et le polythéisme, rendu sacré par le temps, embelli du charme de la poésie et de la pompe des fêtes, favorisé par les passions du cœur et l’adresse des prêtres, atteignit, vers le siècle de Thémistocle et d’Aristide, à son plus haut point d’influence et de solidité. » XXXVI Après les deux romans d’Atala et de René, il en ébaucha un troisième : le Dernier des Abencérages ; mais, à l’exception de l’incomparable romance : Combien j’ai douce souvenance, ce roman, entièrement d’imagination, ne fut qu’un roman français sans vérité et sans succès, très-inférieur aux deux autres. Atala avait trouvé sa nouveauté et sa vérité dans les déserts d’Amérique ; René, dans l’abîme du cœur du jeune écrivain ; le Dernier des Abencérages ne fut qu’un conte de Marmontel. […] L’ébauche d’un impuissant n’est pas le génie d’un grand homme ; cette vérité triste fut l’éternel remords de Chateaubriand.