Eh bien, du 6 janvier au 4 février 1829, n’avais-je pas jusqu’à trois fois célébré les premières poésies de Victor Hugo, prêché les vérités de sa nouvelle poétique, fait appel aux acheteurs ? […] Nous avons à la place le roman de fantaisie, spirituel et piquant enfant de la mode, avec ses personnages tout de tête, ses passions moitié héroïques et moitié de boudoir, ses figures chiffonnées, ses costumes historiques, son langage shakespearien, ses petits mots vrais, mais de celle vérité qui est vérité en deçà de la Seine et ne l’est pas au-delà, vérité au premier étage et mensonge à la mansarde, vérité pour le riche et mensonge pour le pauvre. […] Les autres personnages sont mêlés de vérité et d’exagération ; la plupart sont de très brillantes créations poétiques. […] La vérité politique existe-t-elle pour plus d’un siècle ou de deux siècles dans les temps anciens ; pour plus d’un an ou de deux ans dans les temps modernes ? […] Dans des temps meilleurs, il eut proportionné son estime à la grandeur pratique et à l’action immédiate des vérités défendues par vous ; car son estime n’est jamais gratuite, et tant rapporte la vérité, tant vaut l’homme qui la défend.