., dont on a voulu faire des branches distinctes de l’art, ne sont rien que des inventions du commerce bonnes tout au plus à fournir du papier aux usages domestiques ; quand je les vois prendre au sérieux, ma mansuétude naturelle tourne à l’aigre et je voudrais que les lecteurs français n’eussent qu’une seule tête… On pourrait peut-être alors en faire quelque chose et leur faire comprendre dans quel abîme ils sont plongés. […] Dans cet ordre d’idées, on ne fait peut-être pas assez attention aux récits et aux dessins des voyageurs, qui doivent être naturellement saisis par les scènes sociales, générales des pays qu’ils visitent et où ils ne peuvent être sollicités par des détails spéciaux, n’étant pas assez initiés aux mœurs et usages pour y devenir indifférents et se mettre à chercher des étrangetés. […] On ne peut rendre exactement que ce que l’on voit ; le peintre donc doit seulement reproduire les usages et les hommes de son temps. […] Revenons à Diderot : « Je suppose un nouveau débarqué qui n’ait jamais entendu parler de spectacles, mais qui ne manque ni de sens, ni d’usage et à qui je dise en confidence : “Mon ami, il se fait dans le sérail des mouvements terribles. […] Il prétend que Manon Lescaut ne vaut pas mieux que Zayde, la Princesse de Clèves, et René, et que ce livre peint un monde fictif où des personnages de convention sont groupés autour du caractère principal, sans que l’action se pique de la moindre fidélité à reproduire les mœurs ou les usages de la société et de l’époque !