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1733. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I

Il ne faut sans doute persécuter personne pour les opinions religieuses, tant qu’elles ne sont point manifestées et ne troublent point l’ordre public : la loi ne peut avoir d’empire sur les consciences ; elle n’a droit que sur les actes extérieurs : les théologiens n’ont jamais pu soutenir le contraire sans outrager et contredire l’Évangile ; mais il n’est pas moins vrai qu’il est très heureux pour une république que tous les citoyens soient réunis par le même culte comme par la même constitution, qu’ils aient tous le même dieu comme le même chef, que leur morale soit sanctionnée par les mêmes dogmes, et qu’ils soient tous persuadés que leur religion n’est pas une mode, un usage du pays, mais l’expression de la volonté divine, mais une loi universelle et sacrée, émanée du ciel pour le bonheur et le salut de la terre.

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