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926. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre cinquième »

Épithètes méchantes, pensées incomplètes, contradictoires, disparates, redondantes, brillantes sans solidité impropriétés déguisées par la douceur des mots, ou par la délicatesse apparente des pensées, rien ne trouva grâce devant le réparateur de la langue. […] On trouve, disait-il, de plus beaux vers en rapprochant des mots éloignés ; et rien ne sent plus son grand poëte que de tenter des rimes difficiles. Admirable conseil, puisqu’il est vrai qu’on ne peut éviter les rimes faciles et rencontrer les difficiles qu’en pénétrant plus ayant dans le sujet, ni rimer richement et sévèrement que par le même travail qui fait trouver les pensées fortes ou délicates. […] Aussi ne trouve-t-on pas excessives les louanges qu’il se donne dans quelques pièces de son recueil. […] On y trouve ce bel éloge de Malherbe : « Docuit quid esset pure et cum religione scribere.

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