Mais quand Jean-Baptiste Rousseau s’échauffe dans son ode au comte Du Luc, ou sur une naissance ou sur une mort de prince du sang, il a beau produire quelques tons brillants et harmonieux, le vide des idées et des sentiments se fait aussitôt sentir ; le factice du genre apparaît ; cet auteur qui, de propos délibéré, entre en délire, trouve des lecteurs froids, et il les laisse froids. […] Ces jeux d’esprit trouvaient beaucoup de curieux et d’oisifs qui s’en amusaient chaque matin sous le Consulat et sous l’Empire. […] Lorsque Ginguené, ami de Le Brun dans tous les temps, se chargea de faire le recueil des Œuvres du poète, il trouva, dit-on, dans les papiers jusqu’à dix épigrammes contre lui-même, et il s’y piqua : ce qui ne l’empêcha point d’accomplir très fidèlement sa mission d’éditeur. […] [NdA] Dans l’ode sur Le Triomphe de nos paysages, où le poète a déployé un si ingénieux abus de la mythologie, je trouve pourtant quelque mollesse heureuse d’expression, dans cette strophe par exemple : Serait-ce l’onde du Pénée Qui serpente dans ces vallons ? […] [NdA] On trouve tout/le menu de ces querelles littéraires dans l’Acanthologie ou recueil d’épigrammes (1817), que l’on doit à M.