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717. (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles

L’homme ne s’est jamais tout à fait trompé ; dans ses plus grossières erreurs reste toujours un lambeau de vérité. […] n’ayez pas peur ; l’homme s’en gardera bien ; il se trompera toujours là-dessus, parce qu’il a besoin de s’y tromper. […] Lisez Pascal : « L’union qui est entre les hommes n’est fondée que sur cette mutuelle tromperie198. » Ce qui nous aide à nous tromper sur autrui, c’est que nous nous trompons sur nous-mêmes. […] Non, mais aux gens qui se trompent si grossièrement que de prendre pour vertu l’absence même de la vertu. […] Saint-Simon, un peu plus tard, ne s’y laissa pas tromper.

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