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551. (1926) L’esprit contre la raison

L’ignorance de ces causes, seule, permit à certains qui en écrivirent de se tromper aussi grossièrement. […] La seule imagination me rend compte de ce qui peut être et c’est assez pour lever un peu le terrible interdit, assez aussi pour que je m’abandonne à elle sans crainte de me tromper. Comme si l’on pouvait se tromper davantage. […] Ailes des paupières, nos regards volent et le vent en l’honneur duquel Picasso de chaque pierre triste a fait jaillir les Arlequins et leurs sœurs cyclopéennes et tout un monde endormi dans les secrets des guitares, l’immobilité du bois en trompe l’œil, les lettres d’un titre de journal, le vent en l’honneur duquel Chirico a construit des villes immuables et Max Ernst ses forêts, pour quelles résurrections emporte-t-il nos mains, ces fleurs sans joie.

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