Mais je laisse aux historiens de l’évolution musicale, plus compétents que moi en la matière, le soin de décider si la musique ne s’est pas trompée parfois sur la portée de ses forces, et je passe à l’étude des œuvres où les deux rivales, appelées à travailler ensemble et de concert, ont dû contracter une union d’autant plus fertile en conflits qu’elle était plus intime. […] A, si je ne me trompe, était noir ; E, blanc ; I, rouge ; U, vert ; O, bleu et, dès qu’il devenait long, violet. […] Si leurrer quelqu’un signifie le tromper par l’appât d’une fausse espérance, c’est que le leurre était primitivement un morceau de cuir rouge, en forme d’oiseau, qui servait à rappeler le faucon, quand il ne revenait pas droit sur le poing de son maître. De là aussi le mot déluré, désignant d’abord un faucon qui ne se laisse plus tromper par le leurre et plus tard, par extension, quelqu’un de déniaisé, de dégourdi.