Le traducteur des voyages de Gulliver, attaqué par celui de l’Essai sur la critique, repoussa les traits lancés contre lui, & n’écouta que son dépit : on en voit la preuve dans ses feuilles. […] Le comte de Roscommont, dans son poëme sur la manière de traduire, reproche aux traducteurs de notre nation d’être d’ennuyeux & froids paraphrastes ; « un trait, dit-il, une pensée, que nous renfermons dans une ligne, suffiroit à un François pour briller dans des pages entières. » Les circonlocutions & les paraphrases sont des défauts communs à tous les traducteurs.