LXVII « À propos de la mort de son père, Chateaubriand exprime la même idée que j’ai exprimée sur l’immortalité que la mort grave sur nos traits comme l’empreinte d’une grande vision. […] Les traits paternels avaient pris au cercueil quelque chose de sublime. […] Elvire meurt : De son pieux espoir son front gardait la trace, Et sur ses traits frappés d’une auguste beauté La douleur fugitive avait empreint sa grâce, La mort sa majesté. […] ………… Ainsi, quand je partis tout trembla dans cette âme ; Le rayon s’éteignit et sa mourante flamme Remonta dans le ciel pour n’en plus revenir ; Elle n’attendit pas un second avenir, Elle ne languit pas de doute en espérance, Et ne disputa pas sa vie à la souffrance : Elle but d’un seul trait le vase de douleur, Dans sa première larme elle noya son cœur, Et, semblable à l’oiseau, moins pur et moins beau qu’elle Qui le soir, pour dormir, met son cou sous son aile, Elle s’enveloppa d’un muet désespoir, Et s’endormit aussi, mais, hélas !