Écoutez ce dialogue : « Pour obtenir vos hommages, demande à Vasantasena sa soubrette Madanika, celui que vous aimez s’est-il manifesté à vous sous les traits d’un roi puissant ? […] Et sans doute, il apparaît, à des traits assez forts, que M. […] Émile Augier n’a pas manqué de donner à Giboyer ce trait de caractère et de profession. […] Et je ne dis pas que Corneille n’eût su trouver des traits plus ramassés et plus forts, ou Shakespeare des mots plus imprévus et plus profonds (car je n’en sais rien) ; mais l’ordre, la clarté, l’harmonie sont admirables ; nous sommes en pleine lumière, en plein art gréco-latin ; et, que voulez-vous ? […] Et si l’amour de Mme Blandain ne nous est indiqué que par des gestes rapides, des mots glissés à l’oreille entre deux portes ou sur un escalier, et de courts apartés noyés dans le tourbillon de la fête, il me semble que c’est là un trait de vérité de plus ; que ce genre d’« exposition » suffit et convient à un amour d’une espèce aussi élémentaire, et que les analyses raciniennes auraient été ici sans objet.