Cependant la bataille commence mal pour les Français : le corps de chevaliers d’élite commandé par les maréchaux en personne, qui essaye de forcer l’entrée du chemin entre deux haies sous les traits des archers, n’y parvient pas et est refoulé en désordre sur le gros de l’armée. […] Ici se déclare en traits bien énergiques l’hommage loyal et généreux que rend Froissart à la vaillance des vaincus : selon lui, la bataille de Poitiers n’est point à comparer à celle de Crécy, bien qu’aussi fatale par le sort, mais elle fut bien autrement combattue : Et s’acquittèrent si loyalement envers leur seigneur tous ceux qui demeurèrent à Poitiers morts ou pris, qu’encore en sont les héritiers à honorer et les noms des vaillants hommes qui y combattirent à recommander.