Personne n’a le droit de lui demander l’élégance de Massillon, la correction sévère de Bourdaloue, encore moins le tour sublime de Bossuet. […] La critique classique de notre époque, débarrassée des vieux préjugés, peut rendre les plus grands services à la langue, à une seule condition : celle de ne jamais condamner un mot comme nouveau, un tour comme inusité, sans démasquer sous ce tour ou sous ce mot l’idée fausse qui s’y cache, la pensée incomplète et mal digérée qui s’en couvre. […] M. de Gramont est le seul poëte français qui ait pu réussir la Sextine, ce tour de force qu’on croirait impossible dans notre langue. […] Ce coup d’aile vers l’azur manque à la chanson de Béranger, d’un tour si net d’ailleurs et d’un rhythme si entraînant. […] Les tours de force rhythmiques se succèdent accomplis avec une grâce et une aisance incomparables.