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548. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

Pas un mot inutile n’est accordé à la phrase ou à l’harmonie ; c’est la pensée même qui jaillit dans son cri impétueux : « O ma patrie, je vois les murs, et les arcs, et les colonnes, et les statues, et les tours désertes de nos aïeux ; mais la gloire, je ne la vois pas, je ne vois ni le laurier ni le fer dont étaient chargés nos pères d’autrefois. […] Il éprouva, comme Courier, la jalousie et les mauvais tours de certain bibliothécaire, de quelque collègue ou successeur de ce Manzi qu’il a fustigé sous l’allégorie du Manzo (bœuf) dans des sonnets satiriques un peu trop conformes au sujet144 En 1824, parut à Bologne le premier recueil de ses Canzoni, contenant les trois premières déjà publiées et sept autres inédites. […] Du haut du toit désert de cette vieille tour Tu chantes ta chanson tant que dure le jour, Passereau solitaire, et ta voix isolée Erre avec harmonie à travers la vallée. […] L’autre à son tour fait taire, apaise en souveraine Tout mal, toute douleur, si vive qu’elle prenne. […] Pères sont devenus, par un tour de main de l’imprimeur allemand, 55 Pères, et dès lors les plus modestes ont répété que Leopardi avait recueilli les fragments de cinquante Pères de l’Église.

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