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650. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre V. Swift. » pp. 2-82

s’il vous restait seulement assez d’intérêt pour moi pour que cette plainte pût toucher votre pitié964 !  […] Il ne veut ni plaire, ni divertir, ni entraîner, ni toucher ; il ne lui arrive jamais d’hésiter, de redoubler, de s’enflammer ou de faire effort. […] Je ne sais comment faire pour indiquer jusqu’où Swift s’emporte ; il le faut pourtant, car ces extrémités sont le suprême effort de son désespoir et de son génie : il faut les avoir touchées pour le mesurer et le connaître. […] Puis, quelque grossières que soient leurs peintures, il s’agit chez eux des accompagnements de l’amour ; Swift ne touche qu’aux suites de la digestion, et il n’y touche qu’avec dégoût et par vengeance ; il les verse avec horreur et ricanement sur les misérables qu’il décrit. […] Leurs mamelles pendaient entre leurs pieds de devant, et souvent, lorsqu’elles marchaient, touchaient presque à terre.

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